Les perles d'un des auteurs phares de la scène SF du monde chinois Après Membrane, roman de science-fiction puissant et poétique sur les mutations du corps et de la mémoire, L'Asiathèque publié un nouveau livre de l'écrivain taïwanais Chi Ta-wei, avec un recueil de nouvelles où l'auteur interroge les dérives de nos sociétés techniciennes et la normativité de nos identités. On y retrouve l'inspiration originale de l'auteur déjà à l'oeuvre dans le roman Membrane (toile de fond "queer", mondes parallèles, virtuosité dans l'exploitation de la science et de ses virtualités plus ou moins pernicieuses). Avec son écriture expérimentale mais toujours sensible, Chi Ta-wei invente des mondes à venir qui ressemblent étrangement au nôtre, révèle les maladies qui les rongent et s'efforce d'en trouver les antidotes. Sirènes, faunes, androïdes, mangeurs d'insectes, enquêteurs intergalactiques... Une foule d'êtres insolites rôdent dans les pages de ces six nouvelles écrites à différentes périodes, depuis les années de Chi Ta-wei à l'université dans les années 90 jusqu'à maintenant, puisque figure parmi elles le récit inédit « Perles », écrit spécialement par Chi Ta-wei pour ce recueil et qui donne son nom à l'ouvrage. Empruntant aux codes de la science-fiction, du fantastique ou encore des contes de fée, Chi Ta-wei est l'une des voix singulières de la littérature mondiale de l'imaginaire. Avec le recueil Perles, Chi Ta-wei montre encore une fois aux lecteurs francophones qu'en Asie aussi la science-fiction ne doit pas être uniquement considérée comme une littérature populaire et formatée, mais comme une littérature qui peut s'emparer de thématiques sociales.
NOUVELLES DE CHINEComment rendre lisible une littérature contemporaine issue de l’immense pays de Chine, avec ses peuples (un quart de la population mondiale), sa diaspora infatigable dispersée aux quatre coins de la planète, sa pensée politique unique (?) et ses dérives supposées, sa censure congénitale et son ordre policier, son gigantisme architectural, ses millions de travailleurs qui constituent encore l’atelier du monde même s’il est remis en cause à la fois par la pandémie et par le spectre d’une récession sans précédent du fait des conséquences de l’enfant unique… Les enjeux sont hors normes, hors de toute mesure, pour cet empire qui se dit du milieu et qui veut clairement accroître sa domination partout. La littérature, en regard, ne pèse pas bien lourd – et pourtant ! Les six jeunes auteurs réunis ici ont tous une vision un peu différente pour avoir goûté aux douceurs de l’étranger, de l’ailleurs, de l’exil ou simplement du voyage. C’est à la fois leur charme, leur vigueur et leur originalité, et en même temps leurs limites. Mais comment faire autrement ? Peut-être que ce « pays » n’existe pas. Ce recueil de « Nouvelles de Chine » tente d’apporter un éclairage humain sur tous ses aspects à la fois, loin de toute prétention, car il vaut mieux en connaître quelques-uns plutôt que de repousser l’inconnaissable en bloc. Extrait : « Pas un souffle de vent, la nuit sera chaude. Shanghai arbore déjà sa scintillante robe nocturne et contemple ses paillettes chatoyantes dans le fleuve Huang Pu. L’étoffe lumineuse des gratte-ciel se délaye avec élégance dans les eaux millénaires, avec la ligne mordorée du Bund. À travers la fenêtre arrière, Bai Lian voit les lumières défiler. Le taxi ne roule pas vite, mais le regard de Bai Lian ne s’arrête sur rien de particulier. Une mosaïque continue et presque fluide finit par se former devant ses yeux. Le calme à l’intérieur du taxi contraste étrangement avec l’agitation que l’on devine de l’autre côté de la vitre… » Avec les textes de Cai Chongguo, Chan Metung, Guan Jian, Jia jia, Van Quynh Anita et Zeng Jinyan660/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2404293040003
LA MORT IMMORTELLEUn demi-siècle après l’Ultime Bataille, l’équilibre précaire dû à la dissuasion de la forêt sombre continue de maintenir les envahisseurs trisolariens à distance. La Terre jouit d’une prospérité sans précédent grâce au transfert des connaissances et des technologies trisolariennes. La science humaine connaît des progrès pour ainsi dire quotidiens, les Trisolariens découvrent avec fascination la culture humaine et l’espoir grandit que les deux civilisations puissent bientôt coexister pacifiquement sans la terrible menace d’une annihilation réciproque. Mais lorsqu’une ingénieure en aéronautique originaire du début du xxie siècle sort de son hibernation, elle réveille avec elle le souvenir d’un programme qui menace cet équilibre. Bientôt, l’humanité aura à faire un choix : partir à la conquête d’autres univers ou mourir dans son berceau.
Après Le Problème à trois corps et La Forêt sombre, Liu Cixin referme l’un des cycles de science-fiction les plus ambitieux de ce siècle.720/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2404293040002
TAIPEI PIANISSIMOLe vent de ces années soufflait des rides sur l’eau, je fermai les yeux, rentré en moi-même, je laissai mes mains trouver dans le noir leur position sur le clavier. Je frappai la première note de la sonate. Un veuf qui pleure une musicienne. Un accordeur de piano qui cache une vie de secrets. Un piano Steinway désaccordé. Un voyage à la découverte de soi à travers le temps et les continents, d’une maison d’enfance dans une ruelle de Taipei à New York sous la neige. Quelle trahison et quel chagrin d’amour ont poussé un jeune prodige de la musique à renoncer à la grandeur ? La beauté naît-elle sur scène, sous les mains du pianiste, ou se cache-t-elle dans l’âme du piano ? Voici un roman d’une délicatesse infinie, tout bruissant de silences, de notes, d’accord parfait et d’amour tu, d’une nostalgie et d’une poésie envoûtantes. Taipei pianissimo a décroché tous les plus grands prix littéraires de Taïwan en 2020.940/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2404293040001